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Témoignages de volontaires

Retrouvez dans cette rubrique

tous les témoignages de volontaires français

partis à Kalipay aux Philippines.

France Volontaires a interrogé 3 volontaires de Kalipay : Etienne, Thaïs et Matthieu (de gauche à droite).

Le témoignage de Marc (2016)

"Depuis quelques temps j’avais envie de me lancer dans un projet humanitaire sans savoir vraiment comment faire, sans oser. Ma rencontre avec Alexia et Florian – deux membres de l’association qui sont partis à Kalipay à l’été 2015 – m’a décidé à me lancer dans cette aventure.

J’ai donc passé un mois à Recovered Treasures à l’été 2016. Dès les premiers jours les enfants se sont ouverts à moi, avec la joie communicative qu’est la leur. Malgré des histoires et des vies souvent très difficiles, le sourire et la joie de ces enfants sont incroyables. J’ai été très marqué par cette expérience, la complicité qui s’est établie avec les enfants et la générosité des philippins.
J’ai aussi eu la chance de partager mon expérience avec d’autres volontaires rencontrés sur place, de toutes nationalités (espagnole, allemande, française, philippine), sans oublier Etienne le président de l’antenne française de Kalipay.
Mes plus beaux souvenirs resteront sans doute la cérémonie de baptême de vingt enfants de Kalipay ou les chants des enfants à la veille de mon départ.

Mon expérience à Kalipay a aussi été l’occasion de découvrir une autre culture et une autre langue, mais aussi de faire de nouvelles rencontres (volontaires, staff…).

Cette expérience à Kalipay a été forte et riche en émotions, sourires, rencontres, complicités, joie et souvenirs.

Aujourd’hui, je reste investi dans l’association en France."

Le témoignage de Francky (2016)

"En juillet 2016 j’ai eu la « chance » de pouvoir proposer mon aide à l’association Kalipay sur l’île de Negros aux Philippines. Pourquoi le mot chance est entre guillemets ? Tout simplement car les histoires de ces gamins avant d’avoir été recueillis par l’association sont pour la plupart du temps terribles voire parfois totalement inhumaines et cela ne devrait pas exister. Voilà pourquoi j’ai un peu de mal à utiliser le mot chance dans son sens littéral… Eclaircissement lexical fait, je peux aller plus loin dans mon histoire.

 

Je suis resté aux cotés des enfants et du personnel de Kalipay pendant 1 mois et je suis passé les voir de temps en temps après cela comme je vis aux Philippines sur l’île voisine. Je connaissais déjà quelques peu l’hospitalité philippine et une fois de plus au sein de Kalipay, j’ai rencontré des personnes extraordinaires, que l’on parle des enfants, des travailleurs sociaux ou des employés des autres départements. Aujourd’hui je peux même parler d’amis ! J’avais déjà réalisé quelques petites actions dans mon coin comme apporter à manger et du café aux sans-abris ou simplement consacrer quelques soirées à écouter les problèmes de certains. Néanmoins, ce fût ma première expérience avec des enfants et sur du plus long terme donc ça a été d’autant plus touchant que je me suis vite attaché à la centaine de petites (ou plus grandes) bouilles que comptent la maison Heaven et le centre Recovered Treasure.

 

Au début je me sentais un peu perdu, je ne savais pas comment aborder les enfants, la peur du mauvais pas sachant ce qu’ils avaient pu traverser et puis au final plus vite que je n’ai fini de me poser des questions, un, puis deux, puis trois, puis plein de petits sourires sont venus m’entourer et me poser plein de questions… J’ai joué, chanté, dansé, partagé des secrets avec ces enfants, séché les larmes de certains d’entre eux aussi mais par-dessus tout j’ai appris, j’ai beaucoup appris de leur sourire présent contre vent et marées qui ne s’efface que rarement et qui revient bien plus vite qu’il ne s’en est allé. La traditionnelle chanson de départ lors de ma dernière soirée fût tout autant triste que joyeuse mais quoi qu’il en soit j’ai dû serrer les dents très fort et ne pas cligner des paupières pour ne pas laisser s’échapper les larmes bi-émotionnelles amassées dans mes yeux. J’ai gardé toutes les lettres qu’ils m’ont écrites avant que je parte et je lis de temps en temps ces petits mots remplis d’amour adressés à « Tito Franky », quand je me sens un peu vide, et repense à ce qu’ils m’ont donné me redonne l’envie de déplacer des montagnes. Un moins au cœur de Kalipay est tout aussi long que court, on s’attache autant que le temps passe vite ! Il y a beaucoup plus à faire que des câlins aux enfants pour les aider, c’est donc les yeux grands ouverts et la bouche bée que j’ai admiré la volonté des employés et ce qu’ils pouvaient faire avec aussi peu de moyens.

 

Cela peut paraître un peu cliché, certes, mais c’est la vérité donc cela m’amène forcément à penser plus loin et de me demander « Mais que feraient-ils s’ils avaient plus de moyens? » Je n’en sais, mais sûrement des merveilles !"

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